• questionnement

    Mon ami est parti se doucher, faire quelques courses et reviendrait bientôt. J'étais seule dans la salle d'accouchement, seule avec mon bébé sur le ventre encore endormi, le sein dans la bouche. Seule pendant deux heures. Deux heures pendant lesquelles défilèrent des milliers de questions dans ma tête : qu'allais-je faire si le bébé se réveillait et qu'il se mettait à pleurer, ma hantise : que le bébé pleure et que je n'arrive pas à le calmer. Pourquoi est ce que je ne ressentais rien de précis pour cette petite boule endormie ? Pourquoi ce n'était pas comme dans les revues que j'avais lues et relues pendant ma grossesse, les revues ou les parents racontent leurs expériences ; tous parlaient du bonheur qu'ils avaient ressenti à la naissance de leurs enfants, tous parlaient du plus beau moment de leur vie. Est-ce que je n'étais pas normale ?


    Après ce temps de surveillance en salle d'accouchement on m'emmena dans ma chambre. J'y retrouvais mes affaires et des repères connus, mais à partir de cet instant le bébé commença à pleurer, crier, hurler, et ce fut le début de notre enfer qui dura des mois, une éternité me sembla-t-il.


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