• Aujourd'hui je voudrais tout simplement remercier les personnes qui me lisent, et celles qui prennent le temps de me laisser un message. Bon courage à ceux et celles qui vivent les memes difficultés que ma famille, et surtout gardez du courage, de la patience, et de l'espoir car c'est sur les cris et les pleurs se transforment un jour en rires et bonheur ... C'est bon de la savoir, de l'entendre dire par quelqu'un qui l'a vécu, meme si ça n'efface pas les difficultés présentes. Merci aux messages de soutien et de compréhension, merci à ceux qui passent par ce blog et sauront que le "bébé bonheur" n'est pas toujours un fait acquis à la naissance d'un enfant, et pourront comprendre ceux qui ne le connaissent pas, pourront parler de ces difficultés pour que tombe ce mythe et qu'on ne se sente plus terriblement seul et coupable quand tout ne se passe pas comme on le raconte dans les livres, les revues, la télé, partout... J'aurais tant eu besoin de cette compréhension il y a deux ans, j'aurais tant eu besoin aussi de témoignages de personnes qui vivaient le meme néant ... tant besoin de ne pas se sentir seul, de ne pas se croire incapable, et coupable. merci à tous.

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  • Je lui en ai voulu si souvent, à ce petit bébé d'à peine quelques jours, quelques semaines, quelques mois. Je ne pouvais pas expliquer ses cris, ses pleurs, ses éveils nocturnes itératifs ; personne ne savait me donner une raison à tous ça, toute cette fatigue, ni le médecin, ni les autres mamans ; personne pour me donner une raison contre laquelle j'aurais pu tourner ma colère ... Elle se dirigeait donc contre ce petit être que j'accusais parfois de vouloir me dévorer. Quand je ne pouvais plus contenir cette colère, quand ma patience et mon contrôle étaient dépassés, cette colère explosait, je criais après le bébé, jamais je ne le touchais, mais je criais, j'essayais de crier plus fort que lui pour lui montrer que moi aussi je pouvais, et que c'était moi ici qui commandait. Puis une fois la colère retombée je pleurais de culpabilité ; je me sentais si honteuse d'avoir crié si fort, si mal d'avoir cru que ce petit bonhomme puisse choisir volontairement d'agir ainsi et d'essayer de me rendre folle. Folle, oui j'ai cru que je le devenais ; soule de fatigue, engluée dans ma culpabilité, exaspérée par mon incapacité, et littéralement désespérée, j'ai pensé que mon cerveau n'allait pas supporter la tension, j'ai pensé que vraiment je n'étais pas faite pour être mère et que probablement les problèmes venaient de là.


    J'ai pensé et cru tout ça pendant les trois premiers mois de vie de mon fils. Puis j'ai repris le dessus grâce à mon ami, grâce à la famille venue me soutenir, grâce à lui aussi, grâce à ses sourires et ses gazouillis, et grâce à moi également qui ait décidé de réagir. A trois mois l'amour est enfin né comme une fleur qui éclot, il a empli mon cœur et ma vie. Enfin ... Enfin j'ai commencé à entrevoir le bonheur dont on m'avait parlé, dont tout le monde parle quand un bébé est attendu. Ce n'était encore qu'un aperçu car il a fallu encore quelques mois pour que l'amour et le bonheur se construisent mais c'était tellement bon de sourire moi aussi de nouveau, sourire avec mes yeux, avec mon cœur aussi.


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  • Des troubles du sommeil ? C'est ce que moi je pensais.


    Moi, qui croyais que les bébés savent dormir et dorment beaucoup, j'avais là le contre-exemple d'un bon sommeil.


    Que dire de son sommeil : il sursautait si haut, si fort, et si souvent, que probablement c'est cela qui le réveillait ou l'empêchait de dormir paisiblement. Nous avons essayé de le caler, de le coincer, et même de le langer pour éviter ces mouvements intempestifs qu'il ne contrôlait pas. Ca a même paru lui faire du bien quelques heures puis il a voulu bouger de lui-même et s'est senti emprisonné ; il a recommencé à hurler. Nous n'avons pas réitéré l'expérience du lange mais posions un coussin sur son ventre quand il faisait (enfin) une petite sieste et il semble qu'il ait un peu mieux dormi. Le sommeil était difficile à trouver, il était agité ensuite, et les réveils étaient tout aussi mauvais : il se réveillait d'un seul coup en hurlant et il nous était très difficile de le calmer car en plus il rejetait tout contact physique et refusait donc nos bras. Ce n'est souvent qu'au biberon suivant qu'enfin il s'apaisait.


    Le sommeil s'apprendrait donc ... il ne s'est pas amélioré pourtant avant tes un an ! et les nuits agitées sont encore parfois là.


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  • Il parait qu'il fait parti des nourrissons « hyperactifs » (ce qui ne préjuge en aucun cas d'une hyperactivité future) : ce sont des bébés qui ont à la fois besoin de beaucoup de stimulations pour apprendre et découvrir, et qui ont en même temps du mal à gérer ce surcroit d'activité, ce que leur cerveau manifeste par des cris et des pleurs, des sursauts intempestifs (dans le sommeil comme dans l'état de veille), une agitation des mains et des pieds incontrôlée ... Le portrait même de notre enfant ! Et bien entendu pas de remède miracle, seulement beaucoup de patience et d'amour pour passer ce cap difficile, le cerveau n'étant pas mature avant deux ans ! C'est positif, au moins on sait que ça finira par s'arranger !


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  • Après ma maman, heureuse retraitée qui était arrivée pour les un mois du petit, les trois autres grands parents nous ont rejoints un peu plus tard, pour passer les fêtes de noël et nouvel an avec nous ; ils sont restés un mois.


    Pendant un mois et demi j'ai donc eu de l'aide, d'autres bras auxquels j'avais pourtant du mal à confier mon enfant. Parce que je ne voulais pas que d'autres puissent endurer ce que j'endurais ; parce que je me sentais déjà incompétente, et que le confier à d'autres était avouer que je n'en pouvais plus, avouer mon échec. Malgré tout j'ai surmonté ces réticences et ai accepté l'aide avec soulagement, ce qui a contribué à mon propre rétablissement. Nous avons beaucoup bougé pendant leur séjour ce qui a également contribué à calmer notre pitchoun très heureux de découvrir d'autres horizons, si heureux qu'il oubliait quelquefois de pleurer. Ses grand-mères pourtant mères de plusieurs enfants et en ayant élevé 6 à elles deux se laissèrent envahir à plusieurs reprises par le désarroi, et m'avouèrent plus tard avoir été surprises et prises au dépourvu devant ses crises de pleurs inconsolables et ses spasmes du sanglot.


    Ils repartirent tous ensemble pour la métropole alors que leur petit fils approchait de ses trois mois.


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